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Une seconde mi-temps parfaitement maîtrisée et un deuxième succès cette saison. Le BC Boncourt est venu à bout hier des Riviera Lakers sur le score de 83-77 dans son chaudron. Une victoire qui fait du bien et qui permet aux frontaliers de se raccrocher au bon wagon. Mais les choses n'ont pas été faciles hier en fin d'aprèsmidi. Loin de là, serait-on tenté de dire, tant les Ajoulots ont mal entamé leur partie. Il fallait attendre plus de 15o secondes et que les visiteurs mènent de 7 points pour qu'ils se réveillent enfin. Darell Vinson, par son imposant gabarit, faisait la loi dans les deux raquettes et mettait son équipe sur orbite. Orgueilleux, les protégés de Romain Gaspoz ne se laissaient pas abattre et recollaient au score en fin de premier quart. Si Garrett avait réussi ses deux lancers francs, la parité aurait même été de mise. Mais c'est en grande partie grâce à la performance individuelle de Vincent Bailey que Boncourt restait au contact. L'Américain inscrivait pas moins de 13 des 23 points de sa formation. Chassé-croisé
Mais le club ajoulot ne tardait guère à prendre les devants une première fois dès l'entame du deuxième «dix». Les Boncourtois y mettaient du coeur, puisqu'ils prenaient même cinq longueurs d'avance en inscrivant 7 points sans que les Vaudois n'aient voix au chapitre (30-25). Hélas, l'avance fondait comme neige au soleil. Sous l'impulsion de Ronald March - 8 points en 29 secondes -, les Vaudois infligeaient un terrible partiel de 11-o aux Jurassiens (30-36). Boncourt tentait tant bien que mal de revenir au score, mais atteignait la mi-temps avec un retard de 8 unités (40-48). «En première mitemps, nous n'étions pas bons dans les duels, pas présents au rebond et on n'avait pas d'acresse à 3 points. Nous avois mieux contrôlé la raquette deuxième mi-temps», contatait Romain Gaspoz.
Kessler montre la voie
Marlon Kessler et ses coéqupiers revenaient du thé avec de bien meilleures intentions que leurs homologues mais devaient patienter avant de trouver la parade. Et, comme un symbole, c'est le Franco-Suisse, essentiel au jeu voulu par Romain Gaspoz, qui montrait la voie. Pour la première fois de la partie, il inscrivait un tir primé, continuait avec un superbe assist et se montrait même le plus prompt sous son propre panier. Boncourt avait le bon élan, revenait au score et prenait même une nouvelle fois les commandes (49-48). Un avantage qui, comme de coutume durant cette rencontre, ne durait guère, puisque grâce à deux tirs lointains de Raijon Kelly, les Veveysans reprenaient les devants. Une fois encore, Boncourt, poussé par son public, n'abdiquait pas. Robert Zinn et Zach Lewis unissaient leurs forces et permettaient aux locaux d'entamer la dernière période à égalité.
Portés par le public
Le meneur américain continuait d'ailleurs son récital dans le dernier quart avec pas moins de 16 points, dont 7 consécutifs en moins d'une minute. Malgré l'avance prise, Boncourt ne parvenait pas à contenir les assauts des Vaudois et devait les laisser repasser devant. Un avantage de courte durée, puisque Lewis redonnait par deux fois de l'avance aux siens. Quel final haletant! Poussés par un chaudron en ébullition, les frontaliers maîtrisaient le «money time» à merveille. «L'ambiance a mis de la pression sur l'adversaire et nous a procuré de l'adrénaline en fin de match», lâchait Marion Kessler. Une invasion d'adrénaline qui a poussé Garrett à claquer un énorme dunk dans la dernière minute de jeu alors que le public était debout. L'avantage était définitif. Boncourt recolle au bon wagon.
Le Quotidien Jurassien – Loris Hintzy |